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Connaissance de Soi et art de vivre

Méditation et Nirvana

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 » Dites-leur que l’enseignement de Maharishi est l’enseignement du Seigneur Bouddha ! » C’est ainsi que Maharishi nous a envoyé (les purushas européens) en Thaïlande et au Laos, le berceau du bouddhisme pour parler aux moines et leur expliquer ce qu’est la MT (Méditation Transcendantale) à la lumière des enseignements de Bouddha.

Nombreux sont ceux qui ont appris la MT, vraiment surpris de la facilité d’une telle méthode de méditation. Certains sont même devenus les propagateurs de l’enseignement de Maharishi.


Pour mieux comprendre le lien entre l’enseignement de Bouddha et celui de Maharishi, le Dr Finkelstein, professeur de religion comparée et de science védique à l’Université Internationale Maharishi a écrit plusieurs articles identifiant la base commune de nombreuses traditions spirituelles anciennes. Voici ce qu’il dit de l’enseignement de Bouddha.

Un homme troublé demanda à Bouddha : « J’ai entendu dire que certains moines méditent avec des attentes, d’autres sans, et d’autres encore sont indifférents aux résultats. Quelle est la meilleure méthode ?« 

Le Bouddha répondit : « Qu’ils méditent avec des attentes, ou qu’ils méditent sans attentes, s’ils ont de mauvaises idées et de mauvaises méthodes, ils n’obtiendront aucun fruit de leur méditation. Imaginez qu’un homme veuille de l’huile. S’il met du sable dans un bol et y saupoudre du sel, il aura beau le presser, il n’obtiendra pas d’huile, car ce n’est pas la méthode correcte. Si un autre homme a besoin de lait et commence à tirer les cornes d’une jeune vache, qu’il le fasse avec des attentes ou non, il n’obtiendra pas de lait, car ce n’est pas la méthode correcte. Si un homme remplit un bol d’eau et le secoue pour essayer d’obtenir du beurre, il n’obtiendra que de l’eau. La méthode correcte consiste à remplir un bol de graines et à les presser, ou à traire les pis d’une vache, ou encore à remplir un récipient de crème et à le secouer.
~ Majjhima Nikaya

Quel type de méditation Bouddha a-t-il enseigné ?

En fait, personne ne le sait avec certitude. A partir des écritures, nous pouvons nous faire une idée de la nature de la pratique qu’il enseignait. Il ressort clairement de ces écritures que, selon Bouddha, il ne faut pas s’attendre à atteindre le Nirvana, l’état de plein éveil dans la liberté et l’illumination, à moins d’utiliser la bonne méthode.

Le Bouddha a également parlé de deux qualités fondamentales pour l’état de plein éveil : la tranquillité et la perspicacité. Deux choses donneront la perspicacité suprême. Quelles sont-elles ?

Tranquillité et perspicacité. Si nous développons la tranquillité, quel bénéfice pouvons-nous en attendre ? Notre esprit se développera. L’avantage de posséder un esprit développé est que l’on n’est plus esclave de ses impulsions.

Quel avantage le développement de l’intuition nous apportera-t-il au contraire ? Nous gagnerons en sagesse. Un esprit sous l’emprise de l’ignorance et d’impulsions irréfléchies ne peut jamais développer une compréhension totale. Mais par la tranquillité et la perspicacité, l’esprit trouvera la liberté. »

Les deux formes les plus courantes de méditation bouddhiste enseignées aujourd’hui sont appelées Samatha et Vipassana. La méditation Samatha repose sur l’intention et l’effort persistant du méditant pour concentrer son esprit sur des objets spécifiques. L’objectif est de développer la capacité de l’esprit à se concentrer, car lorsque l’esprit est concentré, il est également calme, et l’on pense qu’il est possible d’acquérir la perspicacité dans un tel état.

Puisque, selon l’enseignement du Bouddha, seule la bonne méthode porte ses fruits, il serait intéressant de voir si la méditation Samatha, telle qu’elle est comprise et pratiquée aujourd’hui, est la bonne méthode pour apporter la tranquillité à l’esprit. Le terme Samatha signifie en fait calme ou tranquillité, un état dans lequel l’esprit est intégré et en aucun cas actif ou excité. Ce terme est lié au samadhi, l’état dans lequel l’esprit est complètement apaisé et reste concentré sans effort.

Qu’est-ce qui conduit au développement de cet état de tranquillité d’esprit ?

Dans son état pleinement développé, la tranquillité est produite par la paix, la liberté et la conscience illimitées vécues dans l’état infini et inconditionnel du Nirvana. Cette liberté totale et ce bonheur infini absorbent l’esprit et le maintiennent concentré spontanément et automatiquement. Mais il y a un malentendu dans la façon dont la méditation Samatha est pratiquée de nos jours. Il n’est pas nécessaire d’entraîner l’esprit de manière intensive pour obtenir la capacité de se concentrer.

En fait, l’esprit est capable de se concentrer spontanément et automatiquement sur cet état de tranquillité, à condition que le méditant connaisse la technique qui permet à l’esprit d’atteindre la félicité du Nirvana naturellement et sans effort. Il est courant de constater que l’esprit reste spontanément concentré sur ce qui apporte la paix et le contentement. Il s’agit d’une capacité inhérente à l’esprit, pour laquelle aucun entraînement ou pratique de la concentration n’est nécessaire. La satisfaction naturellement produite par l’état de Nirvana permet de garder l’esprit concentré. Cela se produit sans aucun effort de la part du méditant s’il utilise la bonne méthode de méditation. Par la pratique régulière et correcte d’une telle méthode, la tranquillité deviendra stable dans la vie du méditant. Et comme l’a dit Bouddha, il ne sera plus l’esclave de ses propres impulsions.

La méditation bouddhiste la plus populaire, cependant, n’est pas Samatha, mais Vipassana, également appelée méditation de l’intuition, car la pratique doit développer cette faculté. Le Bouddha a expliqué que grâce à Vipassana, il est possible d’obtenir la sagesse qui libère de l’aveuglement de l’ignorance.

Dans la méditation Vipassana, le praticien cherche à être un observateur impartial de certains processus naturels qui se produisent dans le corps, l’esprit ou les émotions. Par exemple, on peut simplement observer ou prendre conscience des mouvements de l’abdomen pendant la respiration, ou simplement observer de manière impartiale ses inspirations et ses expirations.

Une autre méthode consiste à prêter attention à son corps en marchant ou en s’asseyant. L’élément clé est d’essayer de rester constamment conscient du processus en cours, quel qu’il soit, sans interférer avec lui ni y réagir. L’idée est d’essayer d’être pleinement conscient de l’expérience elle-même, en prenant note et en laissant aller toute sensation. Cette pratique devrait permettre de développer une vision et une sagesse profondes de la réalité ultime de la vraie nature de l’existence.

Malheureusement, tenter de développer la vision en essayant de rester un observateur impartial n’est pas la bonne méthode. La raison en est que l’observateur impartial, le seul à avoir une véritable vision, se trouve dans l’état d’éveil complet dans le Nirvana lui-même et non dans l’esprit qui tente d’observer un processus. La raison en est que toute tentative d’observer un processus fait partie du processus lui-même, et non quelque chose d’extérieur à celui-ci. En revanche, l’observateur véritable et impartial est complètement extérieur à tout processus et à tout état d’existence, il est au-delà de l’esprit et au-delà de toute intention ou effort d’observer quoi que ce soit.

Lorsqu’on a demandé au Bouddha : « Qu’est-ce que l’intuition ? », il a répondu de la manière suivante : « Lorsqu’il marche, le moine sait qu’il marche ; lorsqu’il est immobile, il sait qu’il est immobile. Quand il dort, il sait qu’il dort. Quelle que soit la position de son corps, il en est conscient. Qu’il marche, qu’il soit debout ou assis, qu’il soit éveillé ou endormi, il agit avec toute son attention. » ~ Digha Nikaya

Dans cette phrase, il est très important de noter que l’intuition doit être présente même pendant le sommeil. En d’autres termes, il devrait être possible d’observer le processus de sommeil. A première vue, cela peut sembler impossible, car lorsqu’on dort, il n’est pas possible d’observer quoi que ce soit. La clé pour comprendre ce concept est que ce n’est pas l’esprit qui observe, car il dort et n’est pas conscient du sommeil ou de quoi que ce soit d’autre. Observer pendant le sommeil est en revanche possible pour l’état de conscience absolu, l’état de Nirvana. C’est cet état de conscience inconditionnel et transcendant qui est le véritable observateur impartial de la vie et de tous ses différents aspects, y compris l’esprit et ses intentions. Seule cette valeur suprême de la vie est capable d’être impartiale, car elle seule est complète et rien ne peut être ajouté ou retranché de sa valeur éternelle. Par conséquent, seul l’aspect absolu de l’existence est capable de comprendre la vraie nature de la vie et d’obtenir la vision suprême telle qu’elle a été expérimentée, incarnée et exprimée par le Bouddha.

Comment alors est-il possible de développer la vraie vision, la sagesse parfaite, la réalité ultime ? Si tenter d’être un observateur impartial des processus naturels n’est pas la bonne méthode, comment est-il possible de développer de telles qualités ? Il est clair que la méthode correcte doit développer et intégrer l’état transcendantal de conscience absolue, le Nirvana.

Le Shurangama Sutra offre cette explication : « Quel organe des sens dois-je cultiver, demandez-vous ? Ne soyez pas nerveux. Le même organe d’audition utilisé par Gwan Yin Bodhisattva est le meilleur pour vous. Gwan Yin Bodhisattva a perfectionné le sens de l’audition, Ananda l’a suivi en utilisant la même méthode. Les bouddhas et les bodhisattvas du passé nous ont laissé une voie parfaite afin que nous puissions nous aussi cultiver l’organe de l’ouïe jusqu’à la pénétration parfaite. La méthode suggérée dans le Shurangama Sutra est appelée la méthode la plus facile parce qu’elle requiert l’acte simple et sans effort de porter son attention sur un son pour atteindre une pénétration parfaite. La pénétration parfaite signifie que l’on est capable de pénétrer les valeurs temporelles et toujours changeantes de l’existence et de ne faire qu’un avec l’absolu, l’état éternel de paix et de contentement appelé Nirvana.

Mais comment ne faire qu’un avec un son ? Quelle est la méthode correcte ? Le Shurangama Sutra nous offre une explication supplémentaire : « Ananda, et tous ceux qui se trouvent dans la grande assemblée, ramène ton oreille à ta vraie nature. La nature deviendra le chemin suprême. C’est ce que signifie la pénétration parfaite. C’est la porte que Bouddha a franchie. C’est le chemin qui mène au Nirvana.

Que signifie ramener son oreille à notre vraie nature ?

En général, on entend un son en parlant ou en entendant quelqu’un d’autre parler, ou lorsqu’une autre source produit du bruit. Notre esprit est généralement orienté vers l’environnement extérieur. Mais, avec une méthode de méditation appropriée, il est possible d’apprendre à utiliser un son sans effort et à le suivre dans la direction intérieure, vers sa source. La bonne méthode dans ce cas est de savoir apprécier spontanément un son dans sa direction intérieure. Il semblerait qu’il s’agisse d’une technique de méditation enseignée par le Bouddha lorsqu’il attribuait des mantras ou des sons spécifiques à ses disciples. Le sutra suivant illustre ce point : « Vous ne devez pas abandonner, dit le Bouddha, vous ne devez pas abandonner la quête de la libération simplement parce qu’elle vous semble difficile à comprendre. Vous pouvez abandonner toutes les philosophies que vous avez apprises et répéter un mantra, un mantra que je vais maintenant vous donner. »

Le son du mantra est répété innocemment et expérimenté sans effort dans ses valeurs de plus en plus subtiles, jusqu’à ce que le son s’estompe complètement et que le méditant reste complètement calme et pourtant pleinement alerte, dans l’état de Samadhi. C’est à ce processus tout à fait naturel que se réfèrent les versets cités plus haut. Il est clair, à la lecture de ces versets, que le processus menant à l’intuition suprême ou à la pénétration parfaite est un processus mené par la nature elle-même : la nature devient la voie suprême. Il ne s’agit pas d’un processus contrôlé par l’individu, ni d’un effort de concentration ou d’une tentative d’être un observateur impartial.

De nos jours, un processus naturel de retour à notre propre nature est connu sous le nom de Méditation Transcendantale. Il s’agit d’une pratique sans effort qui ne nécessite aucune croyance, aucune doctrine ni l’adoption d’un mode de vie particulier. Elle est pratiquée aussi bien par des athées que par des personnes de toutes les religions.

Ses bienfaits ont été scientifiquement étudiés et documentés depuis 40 ans. Plus de 6 millions de personnes de toutes races et cultures l’ont appris. Cette technique ne nécessite aucune forme de concentration ou de contemplation, aucun effort n’est requis pour tenter de se détacher de ses expériences. C’est un point fondamental car le Bouddha, lorsqu’il parle de tranquillité et d’intuition, ne les décrit jamais comme des techniques à pratiquer. La tranquillité et l’intuition ne peuvent pas être pratiquées, mais on peut y accéder facilement en transcendant régulièrement, en atteignant l’état de nirvana et en ne faisant qu’un avec Lui. C’est cet état de nirvana qui est parfaitement tranquille, l’état d’intuition parfaite.

La bonne méthode de méditation est celle qui peut nous amener au-delà de la condition impermanente et toujours changeante, une méthode qui peut complètement transcender son propre processus et nous laisser en unité avec l’absolu, libres de l’illusion d’une existence dans les limites de la séparation.

Par conséquent, grâce à la pratique régulière et sans effort de cette méthode, il est possible d’intégrer et de stabiliser l’état absolu du Nirvana dans l’activité quotidienne, réalisant ainsi le but de tous les bouddhas et bodhisattvas, un monde exempt de souffrance.

En fin de compte, le point principal de cet article est que pour atteindre la tranquillité et la perspicacité qui sont caractéristiques de l’illumination et réaliser la sagesse parfaite qui s’épanouit dans la compassion infinie, il faut apprendre et utiliser la méthode correcte de retour sur soi.

L’auteur, le Dr Finkelstein est professeur de religion comparée et de science védique à l’Université Internationale Maharishi. Il a écrit plusieurs articles identifiant la base commune de nombreuses traditions spirituelles anciennes. Il a donné divers cours sur les principes universels que l’on retrouve dans l’hindouisme, le taoïsme, le confucianisme, le bouddhisme, le christianisme et l’islam.
Lien vers son cours.




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Auteur : AVM Sud-Est

Connaissance de Soi et art de vivre : la science védique de Maharishi

Une réflexion sur “Méditation et Nirvana

  1. Merci ! Michel Caubet 

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