Il était une fois…
un homme qui vivait dans une tour. Comme il y était né, il ne connaissait pas autre chose que les murs de sa tour, et il y vivait heureux.
Sa tour était spacieuse et haute, ouverte au ciel, si bien qu’il pouvait voir le soleil qui éclairait sa demeure quand celui-ci brillait, les nuages qui passaient, ou la pluie qui tombait. Il s’accommodait des changements dans sa vie et, bon an mal an, il vivait heureux.
Un jour, un évènement nouveau apparut sous la forme d’un petit oiseau blessé à l’aile qui était tombé dans sa tour. L’homme n’était pas méchant pour autant et comprenant la difficulté de l’oiseau, il le prit en charge.
Il lui donna à manger, à boire et fit un bandage de fortune pour soulager sa douleur. Le petit oiseau resta ainsi plusieurs semaines avec l’homme qui chaque jour prenait soin de lui.
Arriva le moment où, guéri, le petit oiseau put à nouveau voler, et décida de repartir.
Il s’approcha de l’homme comme pour montrer sa reconnaissance et au lieu des gazouillis habituels, commença à lui parler : « Tu as pris soin de moi et tu m’as aidé. Je vais faire à mon tour quelque chose qui va transformer ta vie. »
L’homme resta interloqué. On ne rencontre pas tous les jours des petits oiseaux qui parlent.
« Tu vois cette toute petite graine, continua l’oiseau. Tu vas la mettre en terre et l’arroser avec soin chaque jour. Et il arrivera un jour où cela transformera complètement ta vie. »
Il déposa alors dans le creux de la main de l’homme, très délicatement, une toute petite graine.
« Et prends soin de l’arroser régulièrement, 20 minutes matin et soir » rajouta-t-il.
Puis il s’envola et disparut.
L’homme resté seul, se grattait la tête et se posait déjà des questions. Un petit oiseau qui parle, c’est extraordinaire se disait-il. Mais là, il raconte vraiment n’importe quoi. Comment une si petite graine peut transformer ma vie ?
Il resta indécis un long moment, la graine dans la main. Puis décida qu’il n’avait rien à perdre à essayer et planta la graine.
Il observa.
RAS, se dit-il. Mais de toute façon il avait parlé de persévérance. Donc il doit falloir un certain temps. Après tout, c’est une graine.
Cela faisait maintenant quelques semaines que l’homme arrosait régulièrement sa graine. Il avait pu trouver le temps et l’insérer dans son emploi du temps, chose peu aisée au début car il avait beaucoup à faire.
Un germe apparut en surface. Tout petit et tendre. L’homme regarda intrigué, puis se mit à rire en pensant : « Et c’est çà qui va transformer ma vie ?! »
Mais c’est vrai que s’occuper de sa graine le détendait, et après ça il retournait avec entrain à son quotidien et au final c’était une expérience agréable et dynamisante.
Il continua ainsi plusieurs semaines. Le germe s’était développé et au bout de la tige un petit plant apparut. Impossible de l’ignorer…
Avec le temps, une belle plante trônait dans son lieu de vie. Cela le rendait heureux et fier de contempler le fruit de son travail. Et il appréciait la façon harmonieuse avec laquelle tout se mettait en place autour de sa plante.
À la saison chaude la plante se mit à produire des fleurs et c’était enivrant de se laisser aller à sentir son parfum. Cela faisait chavirer son cœur de plaisir.
Et puis un jour, des fruits commencèrent à pousser. Il en cueillait quand assez mûrs et les trouvait délicieux. C’est assez génial de pouvoir se nourrir ainsi, se disait-il.
Finalement, il trouvait qu’arroser cette petite graine avait été un bon investissement de son temps et de son énergie. Il y avait une satisfaction à regarder le chemin intérieur parcouru pour dépasser son scepticisme, son ennui, ses craintes et ses peurs.
Pourtant, après ces vagues de bonheur intérieur, il y avait une pensée qui apparaissait en lui, comme un doute sur le but recherché. Il se souvenait des paroles du petit oiseau : « Tu vois cette toute petite graine. Tu vas la mettre en terre et l’arroser avec soin chaque jour. Et il arrivera un jour où cela transformera COMPLÈTEMENT ta vie. »
Il n’avait pas menti et cela avait engendré beaucoup de bonheur dans sa vie. Mais était-ce cela la transformation complète dont lui avait parlé le petit oiseau ?…
Il continua à arroser son arbre, 2 fois par jour. Cela faisait maintenant partie de sa vie.
Et un jour, comme l’avait annoncé le petit oiseau, quelque chose de merveilleux se produisit…
L’arbuste devenu un grand arbre, avait développé non seulement ses branches, ses fleurs et ses fruits mais également de façon invisible ses racines. Et ce de façon si profonde, que celles-ci avaient un beau jour fait craquer les murs de la tour.
Pour la première fois l’homme découvrit alors que sa vie jusqu’à présent avait été limitée, vécue dans une prison. Cela venait de prendre fin et il pouvait désormais vivre une liberté jusqu’alors inimaginable…
Voici un témoignage anonyme d’un participant à une assemblée de méditation transcendantale aux États-Unis qui parle de son expérience des états de conscience supérieurs. Cette expérience grandit vers l’Unité. Il expérimente ce que Maharishi avait décrit : un sentiment de liberté infinie, de libération éternelle.
Cela fait deux ans maintenant que j’ai réalisé en sortant de mon programme le matin, que quelque chose était différent, ou plutôt que tout était différent. Immédiatement j’ai porté mon attention sur cette différence et c’était quelque chose de très simple et naturel : l’expérience de L’ÊTRE. Cette expérience continuait après mon programme. Je me retrouvais à nouveau dans l’activité mais cette expérience de pure conscience qui était devenue si intime et si familière avec les années de méditation, cette expérience était maintenant avec moi dans l’activité. Au début ma première pensée était : « c’est bien, mais ça ne va pas durer. »
Les jours suivants j’ai pu vérifier que mon intuition était fausse. En fait, à mon grand étonnement et à mon grand plaisir, j’avais tort.
Cette expérience dure maintenant depuis plus de deux ans. En fait, il est plus juste de dire que l’expérience de L’ÊTRE dans ma conscience a grandi, est devenue plus profonde, a pris de l’ampleur durant ces deux années. C’est comme si L’ÊTRE pouvait maintenant sortir dans le domaine du relatif et investir tous les autres états de conscience (veille, rêve, et sommeil), comme si les barrages étaient ouverts et que rien ni personne ne pouvait les fermer à nouveau.
Je ne trouve pas toujours les mots pour décrire cette expérience, alors je dirais que ça valait la peine d’attendre, même si j’avais depuis longtemps arrêté d’espérer un tel événement. Il n’y avait pas d’expérience flashante dans mon programme, ni même d’expérience valorisante qui aurait pu suggérer qu’un tel événement allait arriver. Cela semblait juste être le bon moment. C’est comme si un jour vous étiez SDF et le lendemain vous vous retrouvez assis sur le trône à la place du roi.
C’est pour moi difficile de trouver les mots décrivant ma gratitude envers Guru Dev, Maharishi, et toute la Tradition des Maîtres Védiques pour cette merveilleuse transition dans ma vie. Que dire quand on a reçu une telle bénédiction ? Peut-être tout simplement que je suis reconnaissant, éternellement et infiniment reconnaissant.
Depuis, je perçois ma pratique de méditation non pas comme un devoir à accomplir, mais plutôt comme une incroyable opportunité pour grandir, une opportunité comme on en trouve une seule en des millions de vies.
J’ai tellement de chance de me retrouver ici avec toutes ces grandes âmes participant la création d’un monde meilleur où la totalité et le sattva (la pureté) infusent les interactions sur terre pour la première fois depuis très longtemps dans l’histoire de l’humanité. Comme Maharishi l’a dit à maintes reprises : «… c’est quelque chose de très grand. » Je commence maintenant à réaliser à quel point même les mots ne rendent pas justice à ce que je vis.
La même personne parle à nouveau de son expérience.
La conscience cosmique s’est éveillée en moi de façon douce et sans que je m’y attende, un matin de novembre 2008 alors que je sortais de mon programme de méditation au dôme de Fairfield. J’étais âgé de 64 ans et je pratiquais la méditation transcendantale depuis 1973, et le programme de MT-Sidhi depuis 1978.
Comment est-ce-que j’ai su que la conscience cosmique s’était éveillée en moi ? Tout ce que je peux dire c’est que la conscience pure (L’ÊTRE pur) était avec moi alors que je sortais de mon programme de méditation. J’avais été habitué, après toutes ces années de pratique à ressentir dans mes méditations cette transcendance douce, ce sentiment d’illimité. Et ce sentiment m’accompagnait maintenant dans l’activité. Tout semblait différent, et pourtant tout était pareil. C’était comme un nouvel élément qui était avec moi, qui suivait mes traces, une nouvelle douceur, une nouvelle pureté, un nouveau sentiment de légèreté, une nouvelle clarté.
Comme beaucoup de personnes ici, j’ai eu une activité professionnelle qui m’a accaparé durant toutes ces années, et aussi une famille avec des enfants à élever et soutenir financièrement. Mais j’ai toujours trouvé le temps pour mon programme de méditation, deux fois par jour, quoi qu’il advienne, même si souvent je devais méditer en prenant le bus, l’avion, dans une bibliothèque ou dans des endroits qui pouvaient sembler inadaptés. Je n’ai jamais imaginé arrêter de méditer, ou même sauter une méditation. Quand j’ai entendu parler de la méditation transcendantale pour la première fois, en écoutant la conférence d’introduction du professeur je savais que cette méditation allait me plaire, et que c’était LA CHOSE à faire.
Avec les années j’ai attendu patiemment l’arrivée de la conscience cosmique. Toujours en pensant que ça devait se trouver juste là, à portée de main. Après des années de pratique quand je suis devenu plus âgé, j’ai abandonné cette idée que j’atteindrai la conscience cosmique et l’illumination dans cette vie. Non pas que je doutais de sa réalité, ou même de l’efficacité de la technique de méditation transcendantale et du programme de MT-Sidhi.
Non, j’ai simplement arrêté de croire que cela allait m’arriver à moi.
J’apprécie mes programmes de méditation, même s’il n’y a pas d’expérience flashante. Avec les années de pratique, il semblait même que la multitude de changements que j’avais observés en moi-même au début de l’apprentissage, était passée au second plan. C’est comme si j’étais arrivé à un plateau, comme si je faisais du surplace. Mon attitude c’était : « OK, cela n’arrivera pas dans cette vie. Mais je sais que la MT est quelque chose de bien. J’ai toujours su cela, dès ma première méditation. Donc je vais continuer à pratiquer et j’irai aussi loin que possible dans cette vie. Qui sait, peut-être la prochaine fois… »
Aussi, quand la conscience cosmique a commencé à s’éveiller en moi un jour de novembre, juste après avoir fêté mes 64 ans, j’étais vraiment étonné !
Cette expérience était si délicate, si fragile, presque timide. Je ne pensais pas qu’elle allait durer dans le temps. Alors que les jours et les semaines se succédaient, non seulement cette expérience durait mais elle a aussi gagné en force. J’en suis finalement arrivé à accepter sa présence sans plus aucun doute. Cette expérience est apparue dans le but de se maintenir. Après cela j’ai commencé à me détendre, à me poser en elle, à la laisser être, sans aucune attente ni idée préconçue.
J’étais vraiment surpris qu’une telle chose puisse m’arriver. Je ne me sentais pas comme un candidat prédisposé pour un tel événement : après des années de méditation j’avais encore beaucoup de défauts, je n’étais pas un grand érudit de la littérature védique comme certains peuvent l’être autour de moi, mon alimentation et ma routine quotidienne prenaient en compte l’Ayurveda mais pas de façon stricte ou régulière. Étant donné mon activité professionnelle et mes responsabilités je faisais de mon mieux.
Et pourtant, cette réalité de L’ÊTRE était devenue indéniable. Des fois, je me disais que cela faisait partie de ces 1 % de chances qui sont une erreur cosmique. J’avais entendu Maharishi en parler une fois. Et je me disais qu’après un certain temps, quand cette erreur serait découverte par l’ordinateur cosmique, elle serait alors rectifiée. Deux années plus tard, à ma grande joie, l’expérience de la conscience cosmique avait pris de la maturité, était devenue quelque chose d’encore plus grand. La brillance de l’ÊTRE me parvient à travers toute chose et toute personne. Mon propre SOI est partout, en toutes choses et en toute personne. Les problèmes, les fardeaux de la vie semblent s’être évanouis ou du moins sont devenus minimes et passés au second plan. À la place sont apparus la légèreté, la douceur, la facilité, la joie. C’est absolument indescriptible.
Croyez-moi, cette réalisation ne m’appartient pas. Toute la responsabilité en revient à Maharishi et Guru Dev. Ce n’est pas de la fausse modestie, c’est simplement la vérité. La seule chose que j’ai fait c’est de suivre les instructions simples données par Maharishi pour la pratique de la MT et du programme de MT-Sidhi. C’est vraiment ce qui s’est passé, et le résultat en a été cette expérience. Cela semble miraculeux quand j’y pense. Pourtant c’est très réel, extrêmement simple et vraiment disponible à tous. Ça je le sais pour sûr.
S’il y a un but dans ma vie, c’est bien de démontrer cela : si ça peut arriver à quelqu’un comme moi alors cela peut arriver à n’importe qui. Cela peut arriver à chacun d’entre vous. Ce qui est arrivé permet de révéler la grandeur de l’enseignement de Maharishi, la puissance des techniques qu’il a revivifiées et remises au goût du jour et bien sûr ce très profond silence, cette félicité qui nous viennent de Guru Dev et de la tradition des maîtres védiques…
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